La probabilité de conjuguer Respect de la Nature et Prix Discount n'est pas évidente dans l'esprit de tout un chacun. Mais la facilité n'a jamais été une passion pour les passionnés ! Défendre des idées difficiles à admettre (sinon, pourquoi les défendre ?) est approprié aux personnes nées pour se battre.
En quoi consiste le DISCOUNT VERT ou le Naturel Discount ???
- À propager l'information selon laquelle le Naturel ne coûte pas forcément plus cher que les produits irrespectueux de la santé et de l'environnement,
- à faire comprendre une bonne fois pour toutes que consommer et vivre de manière responsable et éthique est devenu réellement une question de survie.
Si le gouvernement, toujours à la traîne de plusieurs siècles sur TOUT, l'a compris, plus personne n'a la moindre excuse : des mesures draconiennes ont enfin été adoptées ou sont en passe de l'être : circulation alternée, vignettage des véhicules en fonction de leur indice de pollution, tri des déchets… Oui, c'est une goutte d'eau, mais elle fera boule de neige.
Le Hic : L'INFORMATION.
Aujourd'hui, malgré un grand nombre de média qui expliquent en long et en large les problèmes d'environnement, il reste toujours trois sortes de "clans" vis à vis du "Vert".
En premier lieu, mais toujours considérés comme marginaux : les personnes qui considèrent l'écologie, l'éco-responsabilité, l'éthique, voire le véganisme et le zéro-déchet comme une nécessité absolue. Pour eux, c'est d'une évidence enfantine et ils ne peuvent que difficilement comprendre un autre point de vue. Leur vision est qu'il n'y a pas d'écologistes, car ce mode de vie que d'aucuns trouvent particulier est normal et naturel. En revanche il existe à leurs yeux des personnes non responsables et non respectueuses de l'environnement : les "autres", la "masse" informe de ceux qui consomment à outrance sans se poser aucune question.
En second lieu et au centre de tout ce débat, nous avons les "débutants", les "hésitants" et ou perplexes "ouverts" : ceux-là tendent une petite oreille aux problèmes de l'environnement, aux produits bio, à la nécessité de faire "un peu attention", mais ils ne s'engagent pas tout à fait, soit qu'ils en aient la paresse, soit qu'ils aient peur d'être marginalisés. Ils sont dans deux camps à la fois : celui des écolo et celui des "l'écologie est une foutaise"... Chacun d'eux a un niveau personnel d'implication et une vision particulière. Ce sont des néophytes, des centristes…
Troisième catégorie : les nuls. En retard sur leur temps, blasés, fatigués de tout, c'est le groupe des éco-attardés : ils considèrent l'écologie comme une "idée", une drôle de manie, peut-être une secte... ils ne savent pas trop. Et ils n'ont pas envie de s'intéresser, c'est trop difficile, trop chronophage, trop compliqué. L'environnement : une notion à la mode, un titre de journal… en tout cas rien de très sérieux. Ils aiment utiliser des mots péjoratifs pour désigner "ces connards d'écolo", ils ne comprennent pas la nécessité de prêter attention aux conséquences de notre mode de vie sur l'environnement et sur notre santé ; ils disent que les végétariens mangent des feuilles comme les lapins et que les écologistes sont des bobos en mal de sensations (en admettant que ce soit sensationnel d'acheter son pain sans OGM et sans déchets de pesticides et d'engrais pétrochimiques… ce qui dénote une pauvreté mentale assez intense). Quant à ceux qui "mangent bio", ils pensent que c'est sans doute par snobisme en sifflotant un adage du type "Quand on n'a jamais connu de privations, on fais sa fine bouche". Ce groupe, qu'on peut appeler "éco-perplexe" ou franchement "anti-écolo" est à la traîne du point de vue idéologique et il subit de mauvaise grâce les avancées en matière de lois et règlements en faveur de la sauvegarde de l'air, de l'eau, du sol et de notre organisme.
Le premier et le troisième groupe sont irréconciliables. Et je le dis sans reproche, car on ne peut apprendre la physique quantique à un âne : le "réveil" des personnes qui ne se soucient TOUJOURS PAS d'écologie aujourd'hui est sans espoir. Ils ne comprendront jamais, ils resteront bornés à leur mode de vie irresponsable et inadmissible jusqu'à leur mort.
Les habitués du bio et du naturel aiment être informés. Ils sont méfiants. Quant aux personnes non habituées, mais ouvertes et en voie de comprendre les enjeux, elles ont besoin d'être informées, d'être guidées, d'être soutenues. Cela, autant pour apprendre l'intérêt majeur de modifier leur mode de consommation et de vie, que pour apprendre comment les modifier.
Le vocabulaire est imprécis, car l'écologie est aujourd'hui un ensemble de tendances : éco-responsabilité, zéro-déchet, bio, permaculture, slow, DIY (fait-maison), végé, vegan...
Les questions sont difficiles à apaiser : cela change-t-il vraiment la face du monde ? Où se tourner pour mieux vivre afin de contribuer le plus simplement du monde à laisser une place "nette" aux générations futures ? Quelle est ou quelles sont les meilleures méthodes ? Est-il indispensable d'être écolo à 100% ?
Plus trivialement : comment s'y prendre sans se ruiner et sans se compliquer la vie ?
C'est important, à présent, de sortir du cliché selon lequel la tendance bio-écolo est réservée aux illuminés et aux bobos. Tout le monde est concerné.
