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Paris, 6 mai 2007
Pourquoi les forces de l'ordre ont provoqué et laissé dégénérer les manifestations pacifistes anti-Sarkozy à Paris ?
Introduction : Dès 20H15, les CRS ont barré toutes les rues autour de la place de la Bastille empêchant ainsi les manifestants de défiler vers la Concorde ou ailleurs.
1. Dès le début des jets de projectiles, les CRS étaient en mesure d'arrêter les incidents.
2. Jets de gaz lacrymogènes par séries de 5 en continu alors que les échanges entre manifestants et forces de l'ordre étaient quasiment nuls.
3. Aucune intervention de la police lors de casses, d'incendies de véhicules, dégradation des arrêts de bus et pillages de vitrines.
4. Confrontations frontales entre, d'un côté les manifestants et de l'autre, la police. A aucun moment, ils ne cherchent à encercler ou arrêter qui que ce soit.
5. Lors de celles-ci, dans les rues attenantes à la place de la Bastille, le rapport numérique police - manifestants était égal voire supérieur du côté policier.
6. Une fois les manifestants disparus, seules quelques rares vitrines étaient surveillées par la police.
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REVUE DE PRESSE
Manifestations anti-Sarkozy :
incidents à Paris
NOUVELOBS.COM | 06.05.2007 | 23:35
Place de la Bastille, où 5.000 personnes étaient réunies, les forces de l'ordre ont chargé à coups de grenades lacrymogènes. Des centaines de manifestants à Rennes, Nantes, Brest. Incidents à Lyon.
Place de la Bastille dimanche soir (photo prise par Maël Thierry, journaliste au Nouvel Observateur)
Les forces de l'ordre ont chargé dimanche 6 mai au soir à coups de grenades lacrymogènes, place de la Bastille à Paris, des manifestants anti-Sarkozy qui leur lançaient pavés et projectiles.
Entre 100 et 300 manifestants, dont des autonomes, pour certains masqués par des foulards ou la tête protégée par des sweat-shirts à capuche, allaient et venaient vers les forces de l'ordre pour lancer leurs projectiles tandis que les CRS restaient positionnés à l'entrée du boulevard Richard Lenoir et du boulevard Beaumarchais.
Un petit groupe avait improvisé un concert sur de petites barricades et tenté auparavant de desceller un poteau indicateur sur l'un de ces deux boulevards.
Au total, près de 5.000 personnes s'étaient rassemblées sur la place de la Bastille peu avant 22h00 afin d'exprimer leur déception et leur colère après la victoire du candidat UMP à la présidentielle.
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PARIS (AFP) -
Sur la place de la Bastille, quelque 5.000 manifestants "anti-Sarko", dont certains étaient masqués et portaient des drapeaux noirs, affrontaient les forces de l'ordre, vers 22H00, avec des projectiles divers - pavé, bouteilles - tandis que les gendarmes mobiles répliquaient par des tirs de lacrymogènes.
Des détritus brûlés sur la place de Bastille à Paris après la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle le 6 mai 2007 (Photo: Miguel Medina / AFP)
"Il y a ceux qui vivent bien, les riches et ceux qui vont continuer à souffrir beaucoup plus", a réagi pour sa part le président d'AC le Feu Mohamed Mechmache, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). "La France n'a pas compris le message de ce qui s'est passé en octobre-novembre 2005" (émeutes).
En province, à Lille, peu avant 22H00, environ 200 personnes, essentiellement des anarchistes brandissant des drapeaux noirs, se sont rassemblées sur la Grand Place. Aux cris de "Sarko facho, le peuple aura ta peau", les manifestants faisaient face à des policiers et leur jetaient quelques canettes et des poubelles. L'un des manifestants a été évacué après avoir été blessé à un bras lors d'une intervention des policiers, a constaté un journaliste de l'AFP.
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ELECTIONS 2007
730 voitures brûlées,
592 interpellations
NOUVELOBS.COM | 07.05.2007 | 18:21
La police a revu à la hausse le bilan des affrontements entre manifestants anti-Sarkozy et forces de l'ordre dans la nuit de dimanche à lundi pendant laquelle 35 voitures ont notamment brûlé dans la capitale.
Place de la Bastille à Paris (AFP)
Sept cent trente voitures ont été brûlées en France métropolitaine au cours de la nuit du second tour de l'élection présidentielle, et 592 personnes ont été interpellées, selon un bilan définitif obtenu lundi 7 mai auprès de la direction générale de la police nationale (DGPN).
Selon la même source, ce bilan précise que sur 730 voitures brûlées, 35 l'ont été à Paris, et que parmi les 592 interpellations, 79 sont également intervenues dans la capitale.
Par ailleurs, 78 policiers et gendarmes ont été blessés au cours des incidents qui ont émaillé le second tour de la présidentielle.
Dans un premier temps, la DGPN avait fait état de 367 voitures brûlées et 270 interpellations, ajoutant que 28 policiers et gendarmes avaient été blessés.
Ce bilan, arrêté à 6h00 du matin, ne semblait pas faire état de la totalité des dégâts enregistrés dans le pays si l'on tient compte de chiffres obtenus auprès de préfectures et d'institutions régionales.
La préfecture de police de Paris fait ainsi état à elle seule de 33 policiers blessés. La DGPN n'en recense que trois dans la capitale. D'autres bilans régionaux font état de dégâts matériels supérieurs.
Magasins pillés à Lyon
Le bilan de la DGPN ne fait ainsi pas mention d'attaques de bus au cocktail Molotov en région parisienne, ni de l'incendie criminel de l'école de la Lanterne à Evry (Essonne), ni d'une tentative d'incendie contre un centre d'action sociale dans la même ville, attestés de source policière.
Il ne fait pas état non plus de magasins ravagés et pillés, comme à Lyon, où selon un décompte réalisé par Reuters, une vingtaine de devantures de magasins de la Presqu'Ile ont été brisées, ainsi que des abribus et des cabines téléphoniques. Dans la ville, la préfecture de police fait état de 13 blessés, dont 10 dans les rangs de la police, et 54 voitures incendiées.
Dans le département du Nord, une centaine de voitures ont été incendiées, en particulier dans les villes de Lille et de Roubaix, rapportent les pompiers. Des dizaines d'abribus ont été brisés, des feux de poubelles observés. Environ 70 personnes ont été interpellées à Lille, selon la police.
10.000 manifestants
Dans un document interne, dont Reuters a eu connaissance, la DGPN estime que "le second tour des élections présidentielles n'a pas généré de grandes manifestations de violences urbaines dans les quartiers sensibles".
Elle estime le niveau des violences de la nuit "au-dessus de celle d'un 14 juillet, mais inférieures à celles d'un Réveillon de la Saint-Sylvestre".
Selon elle, environ 10.000 personnes ont manifesté dans toute la France contre le résultat de l'élection présidentielle qui a vu Nicolas Sarkozy accéder à l'Elysée.
La police estime que les violences ont été provoquées par deux milieux distincts, des jeunes des banlieues pauvres, notamment autour de Paris, et des militants d'extrême gauche, anarchistes ou "autonomes" dans les centres des grandes villes.
Les seconds ont par exemple affronté les forces de l'ordre durant plusieurs heures place de la Bastille à Paris, lieu traditionnel de rassemblement de la gauche lors des soirées électorales.
Les manifestants, qui jetaient feux d'artifice et bouteilles, n'ont pu être dispersés que par un véhicule anti-émeute blindé équipé de canons à eau, a constaté un journaliste de Reuters sur place.
A Bordeaux, Nantes et Rennes
En province, outre Lyon et Lille, des échauffourées similaires se sont déroulées à Bordeaux, Nantes, Rennes et Toulouse notamment.
A Nantes, où une manifestation contre Nicolas Sarkozy a rassemblé un millier de personnes dans la nuit de dimanche à lundi, 26 personnes ont été placées en garde à vue, selon Yves Monard, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Loire-Atlantique.
Parmi elles figurent trois mineurs accusés d'avoir cassé un abri de bus. Six policiers ont été légèrement blessés et du côté des manifestants, une personne a été touchée par un tir de Flash Ball, mais ses jours ne semblent pas en danger.
Dans des quartiers sensibles de la ville, 33 véhicules ont été incendiés ainsi que de nombreuses poubelles. Par ailleurs, plusieurs vitrines de commerçants ont été endommagées.
"Il ne s'agissait pas d'une manifestation spontanée, mais d'un mouvement préparé par un noyau dur de militants anarchistes et d'extrême gauche", a estimé Yves Monard.
En Normandie, la police a procédé à vingt interpellations à Rouen et à Caen, lors d'incidents survenus en marge de manifestations dans la nuit de dimanche à lundi.
Quatre policiers ont été légèrement blessés à Caen où d'importants dégâts matériels - dégradations, bris de vitrines, voitures endommagées, tentative d'incendie de la permanence UMP - ont été commis, en marge d'une manifestation.
Dans l'agglomération de Rouen, une dizaine de voitures ont été incendiées. (avec Reuters)
Commentaires
La même chose à Lille, les hélicos en plus...
Bonjour, pour quoi manifestons nous ?
Tout d'abord nous ne sommes pas forcément des militants anarchistes ou d'extrème gauche... mais des jeunes citoyens qui ne pouvons laisser passer l'élection de Monsieur Nicolas Sarkozy sans rien dire.
Tout d'abord nous n'oublions pas sa politique effectuée durant 5 ans. Politique ultra autoritaire et sécuritaire, des propos inadmissibles, des méthodes policières arbitraires et fascistes, le CESEDA, le projet de loi relatif à la délinquance et j'en passe des vertes et des pas mûres... à croire que beaucoup l'ont déjà oublié !
De plus, nous sommes la jeunesse qui avons réagit contre Le Pen en 2002, contre la loi Fillion en 2005, dans les quartiers populaires en novembre 2006, contre le CPE au printemps 2006... nous avons vu de très près la menace sarkoziste... et aujourd'hui nous continuons à nous battre contre un homme qui ne correspond pas aux valeurs que l'on nous a inculqués à l'école.
Un homme qui ment, qui manipule ( comment expliquez vous cette deuxième virginité, ce passage du petit diable surexcité, à un ange calme et plein de pacifisme ?), qui va détruire tous les acquis que nos ancêtres ont eut pour nous... Le tout pourquoi ? pour le pouvoir, pour la loi de l'argent, pour le medef, pour "éradiquer la délinquance"( qui va devenir plus forte car l'ultra libéralisme créer l'ultra paupérisation)... mais sûrement pas pour le reste... sûrement pas pour une majorité d'entre nous !
Nous faisons ainsi dès maintenant barrage à cet homme plus que dangereux pour notre avenir, nous faisons signe aux électeurs des législatives que nous nous soumettrons pas à Sarkozy, et nous disons : Sarkozy, rien n'est fini ! Et nous appelons tous ceux qui bien qu'en reconnaissant le vote démocratique veulent comme nous dénoncer dès aujourd'hui l'accès au pouvoir de ce petit despote en puissance.
Toutefois, je dénonce la casse qu'il y a eu pendant ces rassemblements... et tiens toutefois à préciser à ceux qui ne le sauraient pas encore que les premiers à cassé sont des policiers en civil... c'est ainsi qu'ils chauffent les vrais casseurs, et endorment les mouvements naissant, c'est ainsi qu'ils mettent en place une politique de la tension.
A bon entendeur, je déclare : Résistance.
"Peut-être les forces qui menacent notre liberté sont elles trop puissantes pour que l'on puisse leur résister longtemps. Mais c'est encore et toujours notre de voir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous opposer à elles !"